https://nac-cna.ca/fr/artsalive/resource/all-my-relations-first-nations-people-and-music
Cap sur les peuples autochtones du Canada
L'auteure-compositrice et éducatrice de descendance crie-dénée, Sherryl Sewepagaham, commence par une introduction aux peuples et aux communautés des Premières Nations. Cette ressource comprend des leçons et des activités qui font ressortir le rôle de la musique dans la guérison spirituelle, le lien avec la nature et l’importance de la transmission des chansons et du savoir intergénérationnel, de l’expression de l’amour et des liens qui nous unissent et de l’introspection.
Les élèves de la maternelle à la 12e année apprivoiseront la musique et les instruments traditionnels des Premières Nations comme les tambours et les flûtes et s’intéresseront à leur rôle dans les cérémonies, les célébrations et l’expression de soi. Ce guide comprend des histoires captivantes comme celle de la flûte d’amour ainsi que des plans de cours prêts à l’emploi, dont « Le rire de la pie » et « Chanson du cœur de l’eau ». Il propose diverses expériences d’apprentissage interactives qui éveilleront l’attention et l’intérêt des élèves pour la culture des Premières Nations.
Le contenu pédagogique et historique de ce document sur les traditions des Premières Nations reflète les enseignements de divers aînés cris, instructeurs de tambour et membres de familles. Il ne saurait représenter toutes les Premières Nations ni l’ensemble des peuples autochtones du Canada. Les enseignements varient en effet d’une nation, d’une collectivité et même d’une famille à l’autre, mais ils ont des points en commun.
—Sherryl Sewepagaham
À l'automne, les membres des Premières Nations récoltent la nourriture et les remèdes traditionnels que leur prodigue la terre, qu'ils appellent « Terre mère ». Ils cueillent des baies variées et de la menthe pour leurs qualités nutritives, et des plantes comme le tabac, les champignons, la sauge, le foin d'odeur, le pin et le cèdre pour leurs vertus médicinales. Chaque plante ou racine est destinée à un usage alimentaire ou médicinal précis. Par exemple, la belle-angélique, aussi appelée « herbe à rat musqué », croît en milieu humide et est utilisée couramment, encore de nos jours, pour soigner le rhume, la toux, une rage de dents ou un mal de gorge. En remplacement de ce qu'on prend à la Terre mère, on saupoudre un peu de tabac en offrande pour marquer sa gratitude.
Toute la famille participe à la chasse et à la cueillette : c'est une question de survie. Les hommes et les garçons adolescents chassent, trappent et pêchent, tandis que les femmes et les filles adolescentes cueillent des baies, de la menthe, du riz sauvage, des carottes sauvages et des oignons. Les hommes et les garçons parcourent de longues distances pour chasser et trapper, alors que les femmes et les filles restent plus près du camp. Les mères transportent leur nourrisson sur leur dos dans un porte-bébé doublé de mousse, et fabriquent des balançoires pour bébé en cuir tressé pour le temps des récoltes. Tous prennent part aux tâches quotidiennes et aux préparatifs pour l'hiver.
Les garçons s'exercent d'abord à la chasse sur de petits gibiers – lièvres, écureuils, tétras des prairies – à l'aide d'arcs et de flèches et de lance-pierres. Les filles fabriquent des poupées de paille et apprennent à leur confectionner des vêtements. Elles apprennent aussi à cuisiner. Au printemps, quand les camps sont entourés d'eau, les enfants creusent des petits fossés pour faire dériver l'eau avant qu'elle n'inonde le camp. En récompense, ils reçoivent des canots miniatures à bord desquels ils déposent des galets, avant de les regarder suivre le courant dans les fossés. On ne s'ennuie jamais, car il y a toujours quelque chose à faire.
En hiver, les grands-parents racontent des légendes aux enfants avant d'aller au lit. Ces légendes sont semblables aux histoires du Bonhomme Sept Heures, mais chacune d'elles comporte une leçon sur le respect d'autrui et les relations avec les autres. De telles légendes inculquent la discipline aux enfants, en leur apprenant les conséquences à subir quand on se conduit mal.
Les membres des Premières Nations chassent l'orignal, le chevreuil, le caribou et le bison, et le wapiti à l'automne. Quand ils abattent un animal, ils remercient son esprit pour avoir sacrifié sa vie afin de les nourrir. La viande de l'animal est découpée et séchée pour être conservée telle quelle ou transformée en pemmican (un mets composé de viande séchée réduite en poudre, de baies et de gras animal). Le pemmican assure une alimentation suffisante pendant le long hiver, et peut être stocké très longtemps en cas de pénurie alimentaire. Utilisés pour la cuisson, les gras constituent une part essentielle de l'alimentation. Les peaux d'orignal tannées servent à confectionner des vêtements et divers articles – mocassins, moufles, vestes, tambours, etc. Les peaux crues sont utilisées pour les tambours et les hochets. Avant que l'usage de la toile ne se répande, on cousait des peaux crues ensemble pour fabriquer les tipis. Les peaux d'ours servent de couvertures ou de tapis. Les peaux de lièvre sont utilisées comme doublures dans les mocassins et pour emmailloter les nourrissons. La mousse est récoltée dans les fondrières et séchée pour servir de doublure dans les porte-bébés, afin de prévenir les irritations cutanées. Aucune partie d'un animal n'est gaspillée; tout doit servir. Par exemple, les bois des cervidés sont convertis en râteliers d'armes ou en crochets pour suspendre des vestes, des marmites, des récipients divers, etc. Les os servent à fabriquer des outils comme des racloirs et des couteaux.
Quand un jeune garçon parvient à abattre son premier orignal, on fait un grand festin pour célébrer cet exploit, parce que c'est l'assurance de disposer de nourriture pour l'hiver, de vêtements chauds et de précieux outils.
On invente des jeux traditionnels pour se divertir et se détendre après avoir accompli ses tâches. Tous y participent : les adultes, les enfants, même les visiteurs de passage.
Les tambours à main, tambours de pow-wow, tambours à fente (log drums) et caisses de résonance en bois, tambours à eau et hochets sont communs à toutes les Premières Nations du Canada. Des peaux d'orignal, de chevreuil, de caribou, de wapiti ou de bison, selon la composition de la faune locale, sont utilisées dans la fabrication des tambours à main. L'aspect et la conception des tambours varient d'une nation à l'autre, mais tous ont en commun une peau d'animal, un cadre en bois d'essences variées, et des lacets faits de babiche ou de lanières de cuir pour fixer la peau au cadre.
L'estomac de l'animal, dont le cuir est plus épais, sert parfois à fabriquer des hochets. Une fois séché, on le remplit de petits galets, de grains de maïs séchés, de riz ou de perles pour produire le son caractéristique du hochet. Les tambours et hochets traditionnels accompagnent les chants. Ils ont aussi pour fonction de rythmer les célébrations, les jeux, les cérémonies et les prières.
Pour voir différentes images de tambours sur internet, tapez, dans le champ de recherche, « tambours cris en peau », « tambours à eau iroquois » ou « tambours de pow-wow ».
La conception et l'usage des tambours varie selon les groupes des Premières Nations à travers le Canada. Les chants salish de la côte ouest diffèrent considérablement des chants micmacs de l'est; les chants cris sont différents des chants pieds-noirs; les chants du nord ne ressemblent pas à ceux du sud. Même à l'intérieur d'une seule Première Nation, les chants de tambour traditionnels se distinguent des chants de tambour contemporains; les chants de hochet, des chants de tambour; les chants sacrés et cérémoniels, des chants profanes et des danses; les chants de danse en rond, des chants de pow-wow; et les chants de jeux de mains des chants de jeux de bâtonnets. Il faut savoir que les chants varient d'une nation à l'autre, tant par la mélodie que par la signification, l'usage, la technique vocale et le rythme; mais tous revêtent une grande importance nationale, familiale ou même personnelle.
Les chants les plus aimés et significatifs peuvent être communs à un grand nombre de tribus et de nations. Les chants familiaux sont transmis d'une génération à l'autre par tradition orale. Certains de ces chants ont plus de 400 ans! La technologie moderne permet d'apprendre les chants profanes et traditionnels rapidement, même à distance. Les chants sacrés sont réservés aux cérémonies auxquelles ils correspondent, et il est rare qu'ils soient enregistrés ou seulement révélés à des étrangers.
Quand on entonne un chant, il est important de préciser d'où il vient et, autant que possible, ses origines et son contexte. Les chants enregistrés ou transcrits en notation musicale sont destinés à être chantés par tous ceux qui le souhaitent, mais le respect commande qu'on cite l'auteur ou le lieu d'origine d'un chant avant de se l'approprier.
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La tradition orale est la transmission d'un savoir traditionnel par la parole (sans trace écrite). La tradition orale a longtemps été le mode de transmission privilégié des chants, des contes et légendes, des pratiques de chasse, du langage, de la connaissance des plantes médicinales, de la cuisine traditionnelle, etc. On apprend par l'observation et l'écoute jusqu'à ce que la leçon soit assimilée. Une fois le savoir acquis, l'apprenti peut le transmettre à d'autres de la même façon.
Les gardiens des chants détiennent de nombreux chants anciens que leur ont appris des aînés et des gardiens plus âgés. Ils ont pour mission de préserver et créer des chants et de les transmettre aux autres, en particulier aux jeunes générations. Ils savent quels chants profanes diffuser, et quels chants sacrés réserver aux cérémonies auxquelles ils sont destinés. Les gardiens des chants peuvent les enseigner comme ils veulent, à leur entière discrétion. Quand on désire apprendre un chant particulier auprès d'un gardien des chants, on lui en fait la demande en respectant le protocole. On peut être gardien des chants dès l'adolescence, à condition d'avoir fait ses preuves et reçu de la communauté le droit de porter ce titre. Le protocole varie d'une tribu à l'autre à travers le Canada. Le gardien peut acquiescer à la demande ou la rejeter. Sa décision ne sera pas contestée, et ses motivations lui appartiennent. (Voir le plan de leçon sur les gardiens des chants.)
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Le protocole décrit la façon adéquate de s'adresser à un aîné, ou une autre personne qui détient des connaissances au sein de la communauté, quand on veut en apprendre quelque chose. Pour obtenir un enseignement (chant, prière, cérémonie) d'un ancien ou d'un gardien du savoir, il convient de lui remettre un présent en contrepartie. Ces présents peuvent prendre différentes formes : blague de tabac, couverture, pièce de drap, tresse de foin d'odeur, objet artisanal, etc. Par marque de respect, il est important de demander d'avance à la personne concernée quel protocole doit être suivi et ce qu'elle désire comme présent, car les protocoles peuvent varier d'une nation à l'autre et au sein même d'un groupe des Premières Nations.
Les chants sont classés par catégories. Ils peuvent être sacrés ou profanes, mais aussi appartenir à différentes catégories : de cérémonie, d'honneur, de prière, de danse ou de fête, air de flûte, etc. Chaque chant sert un but précis et est important pour la tribu, la nation, la famille ou la personne elle-même. C'est qu'en entonnant ces chants, on les préserve – les autres peuvent les écouter et les apprendre à leur tour – et on communique l'essence du langage ou du style de chant à travers le tambour ou le hochet. On dit que l'esprit du passé ou de la lignée familiale se trouve dans ces chants. Certains parviennent même à identifier de quelle zone géographique provient un chant traditionnel, selon les caractéristiques de ce chant.
La flûte est une forme de prière qui passe par la mélodie. La flûte exprime souvent l'état d'esprit de celui ou celle qui en joue. Quand on lui demande de jouer dans le cadre d'un événement spécial, par exemple, le ou la flûtiste dédie sa dernière pièce aux convives qui s'apprêtent à rentrer chez eux. Il ou elle imagine leur périple sur le trajet du retour, et l'air est joué à la flûte comme une prière pour que les voyageurs arrivent chez eux sains et saufs.
Comme le tambour de peau traditionnel, la flûte célèbre les peuples et les cultures des Premières Nations. Les chants viennent du coeur; ils sont parfois improvisés et parfois composés à l'avance. Les flûtistes prennent le plus grand soin de leurs instruments, tout comme les joueurs de tambour, car la flûte et le tambour ne sont pas des objets ordinaires. Le ou la flûtiste veille à ce que sa flûte ne soit jamais humide, souillée, gelée ou endommagée. L'instrument est souvent conservé dans une pochette de tissu ou un écrin en bois.
— Amanda Lamote, Première Nation Upper Nicola, C.-B.
Par Walter MacDonald White Bear
On m'a enseigné que la flûte était un cadeau offert à un jeune guerrier muet. C'était au temps de son initiation et il avait entamé sa quête de vision, qui est un rite de passage à l'âge adulte.
Pour accomplir ce rite, il faut jeûner pendant quatre jours sur la montagne. Le jeune homme a prié pour être guidé, se demandant, comme tous les humains, quel était le but de son existence.
Le troisième jour de son jeûne, un ours est sorti du bois et lui a remis une flûte en disant : « À compter de ce jour, ceci sera ta voix. »
Il est retourné vers les siens en tant que guerrier fraîchement initié. Apercevant une jeune femme qu'il avait toujours admirée de loin, il s'est mis à jouer une mélodie splendide et envoûtante. Cela évoquait l'appel du huard, dans lequel certains croient entendre la plainte d'un guerrier mort depuis longtemps qui frappe à la porte du monde des esprits, où il tente sans succès d'entrer pour retrouver sa bien-aimée.
En entendant la musique, la jeune femme est tombée sous le charme et elle a accepté d'épouser le jeune homme. Et c'est ainsi que la flûte a reçu le nom de flûte d'amour.
Groupes cibles : de la 4e à la 9e année (Sec III au Québec)
Objectif(s): Les élèves écoutent le son de la flûte traditionnelle, et traduisent ce qu’ils entendent et comprennent dans un dessin. Le dessin doit évoquer un environnement naturel, représenté de façon réaliste ou abstraite, exprimant leurs émotions.
Matériel: Enregistrement de l’air de flûte « Le rire de la pie » par Walter MacDonald White Bear; papier à écrire; papier à dessin; crayons de couleur
La flûte traditionnelle des Premières Nations peut servir à la guérison spirituelle, à la méditation, à se connecter avec la nature ou à faire la cour. Elle est taillée à la main dans des essences de bois bien précises : séquoia, cèdre, cerisier, etc. La plupart des flûtes sont en gamme pentatonique mineure et comportent de cinq à neuf trous. La musique est apaisante et évocatrice. L’art du flûtiste se transmet de génération en génération.
Le secret de la vie, on le porte en soi. Les pies sont vues à la fois comme les gardiennes de l’esprit et de la terre et comme les « éboueuses » du monde. On croit qu’elles emportent les « déchets » émotionnels – chagrins, pensées négatives, colère. Elles libèrent l’esprit de ces émotions et les emportent au loin, où elles ne peuvent plus nuire à personne. La mélodie sautillante évoque le chant de la pie.
Étape 1. Avant d’écouter « Le rire de la pie », pensez à des images de la nature : le cours d’une rivière, une forêt dense, des oiseaux, des animaux qui paissent, des arbres que le vent agite, de vertes prairies, etc. Par exemple, vous pouvez songer à un moment où vous avez fait du camping, une randonnée, un voyage sur une route forestière, du canoë ou de l’équitation, etc.
Étape 2. Faites jouer « Le rire de la pie ». Fermez les yeux et écoutez. Écrivez les images que la musique vous inspire de prime abord. Souvenez-vous d’un moment où vous vous trouviez en pleine nature. Tâchez de vous rappeler ce que vous avez vu et ressenti à cette occasion. Qu’y avait-il autour de vous? Avez-vous observé une rivière, une colline, une montagne, de grands arbres? Avez-vous vu des animaux?
Réécoutez la pièce une ou deux fois pendant que vous dessinez, pour vous en inspirer.
Étape 3. Présentez votre dessin aux autres en expliquant ce qui vous a inspiré(e).
Étape 4. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.
Regardez le motif récurrent dans la partition du « Rire de la pie ».
Même si vous ne savez pas lire la musique, avez-vous l’impression que le flûtiste a su capter l’essence de la pie dans sa notation? De quelle façon?
Jouez le motif sur un autre instrument de musique. Le son de cet instrument restitue-t-il l’essence de la pie de la même façon?
Groupes cibles : de la 4e à la 6e année
Objectif(s) : Les élèves débattront de ce que signifie le fait de détenir un chant particulier. Ils échangeront aussi sur le sens de la « valeur ».
Matériel : Trois textes de chansons glissés dans des enveloppes scellées
Étape 1. Choisissez trois gardiens des chants pour mettre les chants secrets en sûreté. Remettez-leur les enveloppes et faites-les sortir de la classe pour 10 minutes. Chaque gardien d'un chant devra jouer l'un des trois personnages suivants :
Étape 2. Divisez le reste de la classe en trois groupes égaux. Demandez à chacun des groupes de désigner un(e) secrétaire qui écrira pour lui et un(e) porte-parole qui s'exprimera en son nom.
Chaque groupe débattra de quatre à six offres différentes pour demander à apprendre un des chants secrets, selon la personnalité et les besoins du détenteur du chant en question. Par exemple, on peut lui offrir un autre chant en échange, ou encore d'accomplir pour lui une tâche utile (couper du bois, transporter de lourds fardeaux, fabriquer des objets), de lui raconter une blague ou une histoire, ou de lui remettre un cadeau artisanal utile : couverture, vêtement, outil pour la chasse ou la gravure, mocassins, nourriture, etc. Le ou la secrétaire inscrit les idées à mesure. Une fois que chaque groupe a trouvé de quatre à six idées, les gardiens des chants reviennent dans la salle de classe.
Étape 3. Chaque porte-parole demande le chant voulu à l'un ou l'autre des gardiens des chants à partir de la liste établie par le ou la secrétaire. Si le ou la gardien(ne) du chant estime que les offres et les idées proposées sont acceptables et revêtent une valeur suffisante, il ou elle ouvre l'enveloppe et lit le titre de la chanson ainsi que le nom de son compositeur, en vue de l'écouter et d'en discuter plus tard.
Étape 4. Une fois que tous les groupes connaissent le titre de leur chanson, écoutez chacune des chansons en lisant les paroles, pour déterminer en quoi ces chansons sont exceptionnelles et pourquoi leurs auteurs pourraient avoir hésité à les faire connaître. Débattez des paroles et du message qu'elles véhiculent.
Étape 5. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.
Groupes cibles: de la maternelle à la 6e année
Objectif(s): Les élèves apprendront une chanson crie dérivée d’un chant traditionnel et joueront un rythme simple pour l’accompagner. Ils débattront du sens de la chanson et de l’interprétation personnelle qu’ils en font.
Matériel: tambours à cadre avec mailloches, hochets, maracas, congas, bongos ou autres instruments à percussion de votre choix; partition de « Nisakihaw (Chanson d’amour) »
En cri, nisakihaw signifie « Je les aime ». Dans ce cas précis, il s’agit de nos parents : les paroles « nisakihaw nikawiy, nisakihaw nohtawiy » veulent dire « j’aime ma mère, j’aime mon père ». Ce chant rend hommage à l’amour que nous portons à nos parents et tuteurs.
Même s’ils ont disparu et ne sont plus parmi nous, voire si on ne les a jamais connus, on peut quand même exprimer son amour pour eux.
Étape 1. Enseigner la chanson a cappella.
Étape 2. Débattre du sens de la chanson et de son rapport éventuel à nos propres parents ou tuteurs.
Étape 3. Choisir quelques élèves pour jouer des tambours à cadre pendant qu’on entonne à nouveau la chanson.
Étape 4. Ajouter les hochets pour appuyer le rythme imprimé par les tambours.
Étape 5. La chanson peut être chantée en boucle, autant de fois que vous le désirez. La chanson peut être arrangée pour d'autres instruments, au choix. Essayez de faire entrer les hochets dans la deuxième partie de la chanson, ou d’apporter d’autres variations instrumentales.
Étape 6. Encouragez les élèves à penser à leurs propres parents ou tuteurs quand ils chantent cette chanson.
Étape 7. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.
Groupes cibles: de la 6e à la 12e année (Cégep au Québec)
Objectif(s): Les élèves découvriront et apprendront une chanson des Premières Nations à entonner en choeur, et battront le rythme. Ils accompagneront aussi le chant de mouvements.
Matériel: tambours à cadre avec mailloches, hochets, maracas, congas, bongos ou autres instruments à percussion de votre choix; partition de Chanson du coeur de l'eau
Les chants des Premières Nations évoquent souvent les émotions et la nature. Ces chants constituent des moments de méditation et d'introspection, pour faire le point sur ce qu'on ressent. Certaines chansons ont le don de remonter le moral et sont un baume pour l'âme; d'autres procurent le sentiment d'être plongé en pleine nature. Cette chanson donne l'impression de dériver ou ramer en bateau sur une eau calme.
Étape 1. Enseigner la chanson a cappella. Cette chanson évoque la sensation de dériver sur l'eau en pleine nature; elle peut aussi faire songer à l'action de ramer dans une embarcation.
Appuyez le rythme 1-2-3, 4-5-6, mais jouez sur les temps 1 et 4. Le mouvement des rames est figuré par deux coups de pagaie de chaque côté du corps sur le temps. Cela aura pour effet de mettre les temps forts en relief.
Étape 2. Choisissez quelques élèves pour jouer des tambours à cadre pendant que vous chantez à nouveau.
Étape 3. La chanson peut être reprise en boucle aussi longtemps que vous le désirez. L'accompagnement musical peut être arrangé à votre goût – par exemple, vous pouvez faire entrer les hochets dans la deuxième partie de la chanson.
Étape 4 (activité faculative). Créez un mouvement fluide ou une séquence chorégraphique avec le corps ou à l'aide d'accessoires (des écharpes, par exemple) pour accompagner le chant.
Étape 5. Terminez cette activité avec une discussion de groupe.
« Ce chant de tambour est destiné aux jeunes. Il est conçu comme un hommage à l'ément liquide et capte la reproduit la sensation de ramer à bord d'un canot ou de dériver sur l'eau, sur une embarcation quelconque, enobservant les arbres et les nuages qui passent avec le clapotis de l'eau sous vos pieds. Surtout, il capte la sensation d'être en sécurité, au calme et en harmonie avec soi-même. Ce chant est dédié à Jacoby, qui en a suggéré le titre en se basant sur les sensations qu'il lui inspirait. Cet air peut aussi être joué à la flûte à bec soprano ou sur tout autre instrument à vent. »
—Sherryl Sewepagaham