Montero, Prokofiev & Tchaikovsky

Les débuts de Gemma New avec l’Orchestre du CNA

2025-04-30 20:00 2025-05-01 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Montero, Prokofiev & Tchaikovsky

https://nac-cna.ca/fr/event/36120

Événement en personne

Trois artistes sensationnelles pour une soirée spectaculaire La dextérité et l’intuition musicale hors-norme de Gabriela Montero font d’elle une étoile mondiale L’Orchestre du CNA est ravi d’accueillir la chef d’orchestre néo-zélandaise Gemma New pour son tout premier concert au CNA. Elle tiendra la baguette pour Kintsugi, une œuvre de la compositrice Salina Fisher, pendant ce spectacle qui...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
30 avr - 1 mai 2025

≈ 2 heures · Avec entracte

Nos programmes sont passés au numérique.

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Répertoire

SALINA FISHER

Kintsugi

SERGUEÏ PROKOFIEV

Concerto pour piano nº 3

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI

Symphonie no 4

I. Andante sostenuto – Moderato con anima
II. Andante in modo di canzona
III. Scherzo: Pizzicato ostinato
IV. Finale : Allegro con fuoco

Tchaïkovsky compose sa quatrième symphonie en 1877, durant une période charnière de sa vie. Il esquisse les mouvements en mai et en juin, mais son travail est interrompu par son mariage désastreux à Antonina Milioukova. Le compositeur, qui est homosexuel, souffre alors d’une dépression nerveuse. Il réussit ultimement à s’en sortir, sans doute grâce à l’aide de Nadejda von Meck, une veuve richissime et une admiratrice de la musique de Tchaïkovsky. Elle commence à lui verser une allocation annuelle, ce qui permet au compositeur de se consacrer entièrement à la musique, à l’abri des préoccupations financières. C’est grâce à cet arrangement que Tchaïkovsky termine sa Symphonie no 4 en janvier 1878.

L’œuvre suit un cheminement émotionnel, qui s’apparente au passage de l’ombre à la lumière ou au triomphe face au conflit, un peu comme la Symphonie no 5 de Beethoven. En effet, Tchaïkovsky écrit, dans une lettre adressée au compositeur Sergueï Taneïev, que sa quatrième symphonie est incontestablement inspirée de la Symphonie en do mineur de Beethoven. Elle s’ouvre par une fanfare funeste de cuivres (« une force du destin », comme Tchaïkovsky explique à sa mécène), qui devient un leitmotiv de l’œuvre. Dans le premier mouvement, en particulier, elle revient de manière spectaculaire à des moments charnières : tendez l’oreille pour entendre son intrusion brutale, au moment où la musique semble devenir plus optimiste et triompher de son angoisse. Le deuxième mouvement commence, résigné devant ce qui l’a précédé : une mélodie mélancolique initialement entonnée par le hautbois. Mais tout n’est pas perdu, puisqu’un nouveau thème optimiste dans la section du milieu se mue en une effusion orchestrale passionnée.

Le Scherzo, joué entièrement par les cordes, offre un répit ludique. Il encadre un Trio central, une danse élégante pour bois qui devient maladroitement rapide avant d’être interrompue de manière humoristique par les cuivres qui entonnent le thème du Scherzo comme une marche. La finale commence par un fracas produit par l’orchestre tout entier (y compris les cymbales et la grosse caisse!); s’en suit un sifflement coulant, puis une mélodie naïve, mais sombre, inspirée de la chanson traditionnelle russe Dans le champ, le bouleau se dressait. Alternant avec des retours au premier thème, la chanson folklorique est amplifiée dans des épisodes étendus, dont le deuxième adopte la forme de la fanfare menaçante du premier mouvement. Cette fois-ci, toutefois, elle ne constitue plus une menace, et la symphonie se dirige, sans entrave, vers sa fougueuse apothéose.

Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.

Artistes

  • Chef d'orchestre Gemma New
  • Piano Gabriela Montero
  • Avec Orchestre du CNA

Alliance internationale des employés de scène et de théâtre